CIRCUIT 11 – AIX-EN-PROVENCE II
Sur les traces de Cézanne
Paul Cézanne, né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence et décédé dans cette même ville le 22 octobre 1906, est un peintre mondialement connu. Il a peint environ 900 tableaux et 400 aquarelles. Il sera considéré après sa mort comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme et comme le « père de l’art moderne ». Sa mère Anne Aubert était ouvrière chapelière. Son père Louis Auguste Cézanne était lui aussi chapelier au 55 cours Mirabeau, puis banquier avec un associé au 24 rue des Cordeliers. Cézanne aura 2 sœurs cadettes. Il sera élève au collège Bourbon (aujourd’hui collège Mignet) entre 1852 et 1858 ou il se liera d’amitié avec Emile Zola pour qui il vouera une grande admiration pendant toute sa vie. A partir de 1857 il suivra des cours à l’école de dessins d’Aix-en-Provence. En 1860 il abandonne ses études de droit pour monter à Paris ou son ami Emile Zola l’attend. Il échouera au concours d’entrée à l’école des beaux-arts de Paris et sera pendant un temps inscrit comme copiste au Louvre. Il fréquentera, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Claude Monet, Edouard Manet et bien d’autres artistes. En 1869 il rencontre Hortense Fiquet qu’il n’épousera qu’en 1886 et avec qui il aura un fils Paul en 1872 (Cézanne peindra 45 portraits d’Hortense). Paul Cézanne mesurait 1,75m, il était d’un tempérament doux et avait un accent provençal très prononcé. Très pudique et très timide il pouvait aussi être narquois, ironique et avoir de brusques colères. Très critiqué durant son vivant, Cézanne ne vivait pas de son art (sauf les dix dernières années de sa vie) mais surtout de la pension que lui versait son père et des aides de son ami Emile Zola. Pourtant de grands peintres tels que Renoir, Monet, Degas et Pissarro étaient les premiers à reconnaître son immense talent. Ce n’est que vers 1891 que son œuvre est reconnue par la critique et en 1895, Ambroise Vollard devient son marchand et achète tout l’atelier de l’artiste en 1899. En plein succès Cézanne s’agace des reventes de ses tableaux dont les prix montent et de leurs plus-values réalisées par Gauguin et quelques autres qui en profitent.
L’atelier de Cézanne (l’atelier des Lauves)
Après le décès de sa mère en 1897 Cézanne vend la maison familiale « la bastide du Jas-de-Bouffan » où son père lui avait aménagé un atelier en 1881. Il se fait construire entre 1901 et 1902 son atelier au nord d’Aix ou il travaillera tous les matins jusqu’à sa mort. La visite de l’atelier est très émouvante pour les admirateurs du peintre car le lieu est resté tel quel depuis sa disparition. C’est ici, parmi ses habits accrochés aux portemanteaux, son mobilier, les objets qui lui étaient chers et qui lui ont servi de modèles, son matériel de travail, que vous ressentirez avec intensité la présence de l’artiste.
La route des peintres
A quelques centaines de mètres de l’atelier sur une colline, un belvédère a été aménagé, en 2004, avec une superbe vue sur la St-Victoire, où 10 panneaux reproduisent des tableaux peints par Cézanne depuis ce site. C’est entre 1902 et 1906 que, de cet endroit, il réalisera 11 huiles et 17 aquarelles de la montagne St-Victoire, dont plusieurs sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde. Et c’est en ce même lieu que le 15 octobre 1906, Cézanne surpris par un orage, fera un malaise et restera allongé de longues heures sous la pluie, avant dêtre ramené chez lui dans le centre d’Aix-en-Provence, dans la charrette d’un blanchisseur. Il n’aura plus la force de se rendre à son atelier pour peindre, et meurt, une semaine plus tard, emporté par une pneumonie. De nombreux hommages et expositions rétrospectives à travers le monde lui seront rendus après sa mort.
Possibilité pour ceux qui le désirent d’effectuer un arrêt au cimetière Saint-Pierre d’Aix-en-Provence afin de se recueillir sur la tombe de Paul Cézanne.
Balade autour de la Sainte-Victoire
Nous irons pour terminer faire une balade en voiture aux alentours de la montagne Sainte-Victoire si chère à l’artiste et nous ferons une pause apéritif au pied de la montagne.